Notre assiette

Les paniers

L'expérience de Bruno

« On a la possibilité d'offrir une alimentation plus saine et pas forcément plus chère »

J'ai choisi de participer à un groupe d'achat avant tout pour être en accord avec des valeurs.

Acheter local, avoir un contact avec les producteurs, favoriser le circuit court et l'économie locale, profiter d'une gamme de produits de qualité (autant gustative que nutritionnelle) sans pour autant coûter plus cher et aussi pour soutenir des productions respectueuses.

Bruno fait partie de la coopérative Agricovert, qui propose un GAC (groupe d'achat commun). Le concept est simple, une personne clé se propose pour un quartier, par exemple, et prend les commande de paniers des personnes intéressées et les transmet à la coopérative. C'est elle qui se charge de passer les commandes aux producteurs locaux.

Les sacs de légumes qui attendent d'être distribués.

Ça a un côté facile, on fait des commandes à distance, une livraison à proximité, comme c'est par quartier, même pas besoin de se déplacer énormément.

Il y a aussi un côté très humain, potentiellement même avec les producteurs, chez qui on est les bienvenus, et puis les moments où les gens viennent récupérer leur panier. Le but c'est que les participants ne soient pas juste consommateurs (d'ailleurs, on les appelle consomm'acteurs entre nous), on propose de s'informer et on se rencontre une ou deux fois par an autour d'un barbecue.

Ça permet même de faire manger des légumes aux enfants qui ont des aprioris !

L'avantage du GAC, pour les consommateurs, c'est de ne pas s'engager, on peut chaque fois choisir de recommander un panier ou pas, pour les producteurs, comme ce sont des grosses commandes, elles fluctuent peu, ils ont donc une bonne idée de ce qu'ils doivent produire et de ce que ça va leur apporter.

Bruno, au téléphone, dans le couloir avec les paniers de légumes, qui attend les gens venant chercher leur commande.

On a tendance à penser que ces produits sont très chers, et ça dépend. Certains produits sont moins chers que dans des supermarchés, d'autres plus. Ça dépendra des techniques de productions demandées, de l'offre, etc. Mais on ne peut pas vraiment comparer des produits achetés au Lidl, produits en masse en Argentine et acheminés en avion, avec le travail d'un producteur local.

Chez Agricovert, les petits paniers sont à 9€, rien ne t'empêche de venir jeter un œil le jour d'une distribution pour voir si ça t'intéresse, et de commander un panier sans engagement aucun !

Certaines personnes ont un peu peur d'être limitées dans le choix, qui dit local, dit de saison. C'est vrai que c'est parfois un peu frustrant, mais rien n'empêche de compléter avec des produits venus d'ailleurs.

D'autres part, des projets se développent: on a par exemple un partenariat avec des jeunes producteurs siciliens qui produisent des agrumes. Ça permet de proposer plus de variétés en restant quand même proches de nos valeurs.

Les jambes d'un monsieur venu chercher son sac, entouré de paniers de légumes.

Parmi les autres types d'achats groupés, il y a les GASAP, qui sont des circuits encore plus courts, où un groupe de consommateurs est en lien direct avec le producteur.

Ce genre d'initiative permet de casser des grosses logiques économiques, on court-circuite le circuit long. Les producteurs locaux sont en difficulté et ils sont peu, donc ça intéresse peu la politique alors qu'on va déforester l'autre bout du monde pour ramener des bananes par avion.

Ici on a la possibilité d'offrir une alimentation plus saine, autant pour nous que pour la terre, de protéger un métier de base (nourrir l'humanité), de soutenir un projet avec une finalité sociale, et tout ça très facilement et pour pas forcément plus d'argent.

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